jeudi 17 mars 2016

Si c'est un Homme

Exposé de Camille. 


Ce n'est pas réellement une chronique, c'est plutôt la mise en écrit de l'exposé oral que j'ai fait avec une amie sur ce livre, au mois de janvier.
Je voulais parler de ce livre mais je ne savais pas comment faire, quoi dire sur tout ça, sur ce cauchemar qui a pourtant été bel et bien réel.
Alors je me suis dit "Pourquoi pas exposer mon exposé ?"
C'est ce que je vais faire, 
dans l'ordre exact où nous avons présenté ce livre et en écrivant à peu près ce que nous en avons dit.

I. L'Auteur. 

JE_PrimoLevi2-853x1024Primo Levi est un ancien résistant et chimiste italien, né d'une famille de confession juive le 31 janvier 1919 à Turin. 
Il grandit sans jamais vraiment se considérer comme juif, jusqu'à la montée du fascisme et de l'antisémitisme en Italie. Il rejoint alors un groupe de résistance mais se fera arrêté en décembre 1943, et identifié comme juif est déporté au camp d'extermination d'Auschwitz Monowitz en 1944. Il est libéré en 1945, lors de la libération du camp, et écrira une quinzaine de livres tout au long de sa vie. 
Père de deux enfants et directeur d'une entreprise de produits chimiques, il se suicide, profondément déprimé le 11 avril 1987.

Primo Levi est donc l'auteur de nombreux romans, comme La Trêve (1963) et Les Naufragés et les rescapés (1986). 


II. Le livre. 

Si c'est un homme
a été publié en 1947 en Italie et seulement traduit qu'en 1987 en France.
J'ai lu sa parution dans le format pocket.
Il comporte 213 pages et  17 chapitre, avec une interview de Primo Levi en fin de livre.


III. L'Histoire. 

Le narrateur est l'auteur : Primo Levi. Le livre est une autobiographie où il décrit ce qu'il a vécu lors de sa déportation à Auschwitz. 
L'histoire se déroule du 13 décembre 1943 au 27 janvier 1945, date de libération du camp. 
Dans ce livre, Primo Levi a entre 24 et 25 ans, il nous explique à travers des descriptions physiques qu'il est de taille moyenne, qu'il est frêle. 
Tout au long de sa déportation, Primo Levi reçoit de l'aide, de déportés comme Arthur, Charles et Alberto, ses ennemis sont naturellement les nazis, mais aussi les Kapos et d'autres déportés du camp, où chacun ne pense qu'à sa survie. 

Résumé "détaillé" de l'histoire :
Primo Levi, résistant et chimiste italien de confession juive, est arrêté en décembre 1943 alors qu'il était en activité dans les Alpes italiennes. Reconnu comme juif, il est déporté à Auschwitz dans un de ces wagons où tous étaient empilés comme des animaux. 
Arrivé au camp, on sépare les nouveaux arrivants en deux files, en fonction de leur sexe et de leur condition physique. La file dans laquelle est conduite Primo Levi est amenée jusqu'à Monowitz, une des parties du camp d'Auschwitz où se pratiquait surtout le travail forcé. L'autre file est amenée dans les chambres à gaz. 
L'auteur est alors conduit dans une baraque avec un grand nombre d'autres déportés juifs tous de nationalités différentes. Il est déshabillé, rasé, tatoué ; on lui enlève jusqu'à la moindre trace de son humanité. On lui retire ses effets personnels en échange d'un bol, de couverts et de chaussures dépareillées ainsi qu'une couverture, qu'il devra garder avec lui sans arrêt si il ne veut pas se les faire voler. 
Il découvre aussi le travail forcé, obligé de charger, de tirer et de porter d'énormes charges tout en se faisant frapper dans des conditions atroces, il fera plusieurs séjours à l’hôpital échappant de près à la mort, et dira adieu à de nombreux camarades...
Grâce à ses compétences en chimie, il est intégré dans une unité qui travaillera sur des produits chimiques, diminuant ses heures de travail physique tandis que dehors tombent un par un, sous un froid glacial, les déportés. 
Etant sauvé d'une très grande sélection, Primo Levi nous expose une encore une fois les effets qu'a eu le camp sur les hommes, dans un dernier chapitre qui regroupe les 10 derniers jours de libération du camp.

IV. Un passage que j'ai bien aimé. 

Nous sommes à la page 34 du livre, Primo Levi vient d'arriver au camp de Monowitz. 

" Alors, pour la première fois, nous nous apercevons que notre langue manque de mots pour exprimer cette insulte : la démolition d'un homme. En un instant, dans une intuition quasi prophétique, la réalité nous apparaît : nous avons touché le fond. Il est impossible d'aller plus bas ; il n'existe pas, il  n'est pas possible de concevoir condition humaine plus misérable que la nôtre.
Plus rien ne nous appartient : ils nous ont pris nos vêtements, nos chaussures, et même nos cheveux ; si nous parlons, ils ne nous écouteront pas, et même s'ils nous écoutaient, ils ne nous comprendraient pas. 
Ils nous enlèveront jusqu'à notre nom : et si nous voulons le conserver, nous devrons trouver en nous la force nécessaire pour que derrière ce nom, quelque chose de nous, de ce que nous étions, subsiste. "

J'ai bien aimé ce passage, car Primo Levi décrit en quelque phrase toute l'ignominie, toute l'horreur de la situation dans laquelle  ils se trouvent, lui et les autres déportés.
Il montre comment les nazis s'y sont pris dès leur arrivée pour leur enlever toute dignité, comment d'hommes ils se sont retrouvés au statut de bête. 

V. Mon avis sur ce livre.

J'ai beaucoup aimé ce livre car :
- Tout d'abord, je ne pensais pas pouvoir lire ce livre. Tout ce qui est génocide, meurtre de masse, et toutes les horreurs de ce genre, me touche beaucoup, et je pensais réellement de pas réussir à lire le roman. Pourtant, j'ai lu jusqu'à la fin, et c'est parce que l'auteur aide beaucoup le lecteur. Je ne sais pas si je peux dire qu'il est objectif, mais il parle sans haine. Il ne crache même pas sur les nazis, qui l'on fait tant souffrir. Il explique avec calme? jusqu'où peut aller la bêtise humaine. 
- Ensuite, j'en ai appris beaucoup sur les camps de concentration en plus de ce que je savais déjà, comme qui étaient et comment étaient choisis les Kapos qui étaient très violents, ou comment les malades étaient traités dans l'infirmerie.
- Enfin, Primo Levi nous montre dans  son livre comment les nazis s'y sont pris pour enlever toute dignité à des hommes qui n'avaient rien fait, rien demandé,  et comment ils  s'y sont pris pour leur  enlever toute trace d'humanité. En effet, les déportés étaient tatoués, privés de leurs biens, entassés... 


Les questions que la classe a posées :

Qui étaient les Kapos ? 
Les Kapos étaient d'anciens prisonniers, chacun à la tête d'une baraque. Ils étaient choisis  pour leur violence. 

Quelles étaient  les conditions  à  l'infirmerie ?  
Les conditions à l'infirmerie, dit "Bloc" étaient atroces. La maladie ne définissait pas l'ordre  de passage des malades, mais l'heure à laquelle  ils arrivaient. Ils faisaient la queue, obligés d'être debout, et attendaient encore plus de temps que nous  aujourd'hui, alors que l'attente  à l’hôpital dure une éternité. Les malades dits trop graves (surtout ceux qu'ils n'ont pas vraiment envie de soigner à cause d'une maladie qui prendrait soit disant trop de temps à être soignée) sont emmenés et tués. Pour ceux qui restent, ils sont tous dans un dortoir, peut importe leur maladie, dans des conditions d'hygiène minables, obligés de dormir à deux sur une banquette 0,5  personne... 

Pourquoi Primo Levi s'est-il suicidé ?
On pense que Primo Levi s'est suicidé à cause de la montée du  négationnisme, qui niais l’existence des chambres à gaz, ou encore refuser d'admettre la volonté d'exterminer les juifs d'Europe pendant la Seconde Guerre Mondiale... 

Pourquoi ce titre ?
D'après moi Primo Levi a choisi  ce titre, à la fois pour symboliser le manque d'humanité des gens qui sont à l'origine de la Shoah mais également la perte de celle des déportés. 
Mais après tout, qu'est-ce que c'est  qu'être un Homme ? 
Le titre peut avoir plusieurs interprétations. 
Je ne sais pas.    

1 commentaire:

  1. Eden (l'âme des mots )17 mars 2016 à 23:27

    Excellent excellent, excellent ! Très bon travail, très intéressant ! J'ai appris plusieurs choses et,,surtout, désormais j'ai encore plus envie de le lire :)

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